Souvenez-vous: il y a quatre ans, le White Star Woluwe montait en puissance. Partis de la D.3 et même bien plus bas si l’on remonte quelques années avant, les Etoilés avaient réussi à se hisser à la tête du classement de D.2 et flirter avec les sommets. Une ascension fulgurante que tous pensaient impossible à arrêter. Et pourtant, la success-story du club s’est quasiment achevée en l’espace de quelques semaines, en raison de problèmes de trésorerie. A l’époque, Baptiste Ulens faisait flèche de tout bois et il a ensuite signé à Courtrai en D.1. Souvenirs…
C’est avec une pointe de nostalgie que nous avons contacté Baptiste Ulens, l’ancien talentueux arrière-gauche du club, qui a partagé avec nous ses souvenirs et son parcours depuis la fin des Etoilés.
« J’ai un souvenir très positif de tout ça parce que j’y suis quand même resté deux ans et demi et qu’on a réellement évolué. Nous avons quand même été premiers en Division 2 pendant six mois, on a gagné une tranche et rien ne semblait en mesure de nous empêcher de rallier la D.1. Après, c’est vrai qu’il y a eu des problèmes d’argent et un repreneur a débarqué avec ses idées. Mais c’était une époque fantastique sur le plan sportif et un plus au niveau professionnel. Mon meilleur souvenir, c’est l’ambiance générale. Nous formions un groupe solidaire et pas seulement sur le terrain. Nous faisions plein d’activités ensemble et cette entente se prolongeait également sur le terrain. La fin a vraiment été un gâchis, on ne retrouvera jamais un groupe pareil. »
Il est vrai que même si les joueurs n’ont pas forcément quitté le club sur une bonne note, reste qu’ils ont néanmoins profité des bons résultats du White Star, qui leur ont sauvé la mise. Et dans la foulée, ils ont quasiment tous été récupérés par d’autres clubs.
« Après le White Star, j’ai été à Courtrai pendant trois ans et demi en D.1. Beaucoup de clubs nous suivaient de près donc à la faillite, j’ai eu plusieurs propositions et j’ai eu la chance de vraiment pouvoir choisir. A Courtrai, j’ai pu jouer en D.1, de grands matchs et de grands stades. C’était chouette. »
Nous avons également évoqué Felice Mazzu, qui entraîne à présent le Sporting de Charleroi avec le succès étincelant que l’on connaît. C’est avec un large sourire que Baptiste Ulens a parlé de son ancien coach: « Il a commencé en bas de l’échelle parce qu’il n’a pas eu une grande carrière comme joueur, et c’est tout à son honneur. Il a dû faire ses preuves avant de réussir et il n’est pas près de s’arrêter, c’est un homme formidable tant d’un point de vue humain que footballistique. Et je suis sûr qu’il ne va pas s’arrêter à Charleroi et qu’il continuera dans des clubs encore meilleurs. »
Enfin il nous a parlé de ses projets futurs, dont un sera un véritable tournant dans sa vie professionnelle et familiale: « Je vais devenir pompier. Cela fait déjà sept ans que je suis dans la réserve. J’avais passé les tests à l’époque du White Star justement mais jusqu’ici, je n’étais pas totalement disponible alors que maintenant, je serai pompier professionnel et footballeur amateur. À trente ans, j’ai envie de tourner la page. »
Une page qui se tourne pour le football et un tout nouveau chapitre, que nous lui souhaitons heureux, va s’ouvrir pour Baptiste Ulens.