Joueur pétri de talent, à 38 ans, Richard Burgo n’est pas prêt de raccrocher ses crampons. A l’âge où la plupart de ses coéquipiers auraient levé le pied, le capitaine du Léopold continue d’enchaîner les matchs, toujours avec l’envie de gagner. Portrait de ce footballeur hors du commun, qui fait les beaux jours du Léo.
C’est à Neerpede qu’a commencée la jeune carrière footballistique de Richard Burgo, qui, comme de nombreux gamins passionnés de foot, poussa les portes de l’école des jeunes du Sporting d’Anderlecht. Entré à huit ans dans la maison mauve, le jeune joueur y a fait ses gammes pendant douze ans, et faisait déjà montre à l’époque d’une aisance technique peu commune balle au pied. Des qualités exceptionnelles qu’il ne pourra malheureusement pas mettre en évidence sous le maillot du RSCA. A vingt ans, sa formation achevée, Richard est « barré » au Sporting, qui décida alors de le prêter pour lui donner du temps de jeu. Le joueur fit alors ses bagages, direction Walhain.
Un premier prêt qui signe le début d’un parcours atypique parmi de nombreux clubs bruxellois et brabançons. Le CS Braine, Grimbergen, le Wosjot Woluwe, Richard Burgo se taille une sérieuse réputation partout où il passe, plantant des buts comme il respire. Des prestations qui le mènent finalement au Léopold qui, à l’époque, jouait encore à Uccle, et où il brille pendant trois saisons. Enfin, après un bref passage à Ternat, le joueur est rappelé un peu par hasard par les Pierrots, qui avaient bien besoin d’un artificier de talent pour redonner de l’énergie à son attaque.
« C’est en fait Sébastien Conté, qui est notre T.2 maintenant, qui m’a contacté quand je jouais en Ternat. Mon expérience là-bas ne se passait pas très bien, et au Léopold, ils voulaient me faire revenir. Vu que je connaissais bien le club, son histoire, son président, et que je m’entendais bien avec Sébastien, j’ai tout de suite adhéré à leur projet sportif. Le club avait de l’ambition, et comptait sur moi pour remonter à l’échelon national. Ce qu’on a fait d’ailleurs. »
Retour gagnant donc pour l’attaquant, qui se sent comme un poisson dans l’eau au sein de l’effectif bruxellois. Depuis son retour au Léopold en 2008, Richard Burgo s’est révélé comme le patron des vestiaires, lui qui, avec toujours autant d’énergie et de hargne, enchaîne les saisons sans montrer de signe de fatigue. Et aujourd’hui, à l’approche de la quarantaine, le capitaine des Woluwéens ne semble toujours pas rassasié, tant sa « faim » de football paraît insatiable. Le joueur, qui fait désormais partie des meubles au Léo, continue de se dépasser pour son club, auquel il s’est évidemment très attaché au fil des ans.
« C’est vrai que ça commence à faire beaucoup de temps que je joue, mais je ne me sens pas vieux. Pas du tout. Dans ma tête, je me sens encore comme un gamin quand je joue, encore plus que mes coéquipiers. J’ai reçu une formation de gagnant, et je veux continuer à faire de mon mieux, même aujourd’hui. Je me sens encore bien physiquement, je suis au même niveau que mes équipiers. C’est cette mentalité de gagnant qui me pousse à continuer. En plus, en tant que joueur et capitaine de l’équipe première du club, j’ai une responsabilité envers les jeunes. On doit se montrer exemplaire pour eux, surtout dans un club qui a une si riche histoire. »