Il y a peu, une délégation du Kibubu s’est rendue pendant quelques jours au Kosovo. Le but du voyage était autant de partager les valeurs de l’ovalie que de découvrir des régions qui furent longtemps dévastées par des conflits. Chaleur humaine, sueur, visites, spiritualité: tout fut au menu des Bruxellois lors de ces journées passées aux confins de l’Europe. Récit avec Bob Pierson, l’emblématique président de l’entité de Woluwe-Saint-Lambert.
« Pour ce premier tournoi organisé à Pristina , trois équipes étaient présentes », raconte-t-il. « Les Roosters de Pristina (Kosovo), l’Albanian Rugby de Tirana (Albanie) et le Kibubu RC de Woluwe-Saint-Lambert. Il s’agissait d’une compétition amicale triangulaire sur une journée avec des matchs de 2 x 20 minutes. Le classement final, avec le Kibubu en tête, démontre l’importance des entraînements mais surtout de l’expérience. C’est-à-dire un championnat structuré avec plusieurs équipes. Actuellement, il n’y a que deux ou trois clubs au Kosovo comme en Albanie. Dans ces conditions, il leur est impossible d’avoir de l’opposition et de progresser. »
D’un point de vue culturel aussi, les représentants du Kibubu, qu’ils soient joueurs ou dirigeants, ont ouvert de grands yeux ébahis.
« Je dirais qu’entre spiritualité et ‘grandiosité’, le Kibubu a élevé son âme en visitant les monastères orthodoxes de Gracanica et de Péja et par le biais d’une fantastique randonnée à plus de 2000 mètres d’altitude dans la vallée de la Rugova. C’est une nation toute jeune mais son histoire est très riche et ce pays est niché dans de splendides paysages. Dans le faubourg de Gracanica vivent des Roms sédentaires. Grâce à quelques ONG présentes sur place, le Kibubu a fait découvrir le rugby à quelques jeunes de cette communauté. Cela nous a offert beaucoup de plaisir et d’éclats de rire pendant plus de deux heures. Le rugby est tout sauf un sport de brutes comme je me plais à le rappeler », narre encore Bob Pierson.
Quant à la fête, puisque cela fait aussi partie du rituel de ce sport… « Ce qui s’est passé au Kosovo reste au Kosovo… » Au moins, c’est clair.