Si à douze ans, les jeunes filles pratiquent généralement de la danse, du tennis voire un sport collectif tel que le basket, Eloïse Joris s’est pour sa part orientée vers l’aviron. Une discipline somme toute méconnue mais qui exige autant de rigueur que de condition physique. La Woluwéenne, qui n’a découvert ce sport que depuis un an, y excelle. Et le week-end dernier, elle a remporté la médaille d’argent aux championnats de Belgique disputés à Hazewinkel près de Malines. Portrait avec son coach, Serge Broka.
Etudiante au Sacré Cœur de Linthout, Eloïse Joris a tout pour devenir une championne. Bien qu’attachée à ses racines woluwéennes, c’est toutefois dans la magnifique vallée de la Meuse, à Wépion, qu’elle s’entraîne à raison de deux séances par semaine. Son entraîneur, qui est aussi le président du Royal Club Nautique de Sambre-et-Meuse, n’est pas avare de compliments.
« Eloïse a un très bon niveau pour son âge », explique-t-il. « Elle bâtit son succès actuel sur ses acquis techniques. Contrairement aux jeunes de son âge, elle est consciencieuse et appliquée. C’est un fameux atout. Je regrette qu’au club, il n’y ait pas d’autre fille de la même catégorie avec laquelle elle aurait pu évoluer en binôme mais tant pis. Je pense que ça lui plaît de ramer seule. »
Quant au résultat réussi lors de la compétition qui a eu lieu le week-end dernier (des régates connexes aux championnats de Belgique au cours desquelles rament quasiment toutes les catégories d’âge sauf les seniors), il s’agit, selon Serge Broka, d’une suite logique: « Elle a confirmé sa performance des régates internationales de Gand quinze jours plus tôt. Elle progresse bien et si elle continue de la sorte, elle fera bonne figure en coupe de Belgique également. Cette compétition se déroule tout au long de la saison et les sportifs cumulent des points au fil des épreuves (il en reste sept jusqu’en octobre). En d’autres termes, il est tout à fait possible qu’Eloïse remporte par exemple la coupe de Belgique sans être championne nationale mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs », précise son coach. « La catégorie dans laquelle elle évolue est la plus jeune qui existe (11-12 ans). Je pense qu’elle a débuté l’aviron un peu par hasard, en suivant sa maman, et elle a mordu tout de suite. »
Une graine de championne, à coup sûr!