A quelques heures d’une rencontre qui pourrait permettre à son club d’être officiellement sacré champion, Raphaël Saïd est décontracté. Honnête aussi, comme à son habitude. Il sait qu’il a une équipe d’excellent niveau et comme il le dit en plaisantant, « même sans moi, ils auraient été champions. » Mini-interview avant le derby face au Royal IV.
1.Raphaël, avez-vous le sentiment que vos joueurs soient sous pression?
« Non, absolument pas. Par contre, j’insiste fort sur la notion de revanche puisque le Royal IV nous avait battus à l’aller. Pourtant, j’avais rêvé de vivre une saison entière en demeurant invaincus… Nous allons disputer notre quatrième match en l’espace de neuf jours et à notre niveau, ce n’est pas courant. Je peux donc dire qu’au cours des dernières heures, nous n’avons finalement pas eu beaucoup le temps de penser au titre. Nous vivrons ce match comme un autre contre un adversaire qui pourrait être déforcé, je l’avoue, mais nous comptons bien finir en beauté! »
2.Si vous pouviez mettre en exergue l’un de vos joueurs pour résumer cette saison, qui serait-ce?
« Je n’aime pas mettre un joueur en avant d’autant que chez nous, c’est le collectif qui a souvent fait la différence. Je n’ai pas vraiment un joueur qui explose les statistiques en terme de points par match par exemple. Néanmoins, puisque vous insistez, je citerais Tom Deboom. C’est à la fois le capitaine et le distributeur. Il joue aussi un rôle dans la préparation physique. C’est quelqu’un qui ne se valorise jamais, qui parle pour ses équipiers. Quand il est sur le parquet, c’est alors que nous avons une vraie identité parce qu’il donne le ton. C’est un mec bien. »
3.Vous allez être champions, ce qui était l’objectif annoncé. Est-ce un projet d’autant plus dur à mener quand on affiche ses ambitions dès le début de saison?
« Pas vraiment. Je vois le basket d’un point de vue pragmatique. Cette équipe-là, vu son potentiel la saison dernière, ne pouvait pas être reléguée. Je ne lance aucune accusation concernant l’ancien entraîneur mais c’est incompréhensible. Tout comme il aurait été incompréhensible que je ne sois pas champion à la tête de cette équipe-là. J’ai la faiblesse de croire que je connais un peu le basket mais je peux aussi vous avouer, sincèrement, que mes gars auraient pu aller au bout sans moi. Néanmoins, c’est une grande fierté de pouvoir ramener le Linthout en P.1. Vivement demain soir, vers 20h, que ce soit officiel. »