Pour beaucoup de gens, le kung-fu se résume aux cris de Bruce Lee, à sa façon de faire tournoyer son nunchaku à la vitesse de l’éclair et à mettre au tapis une dizaine d’opposants sans avoir l’air de forcer. Mais en réalité, cet art martial très ancien est un mode de vie à lui seul qui s’apprend lentement. Vous pouvez le découvrir à Woluwe-Saint-Lambert, via Mustapha Ayau.
Le Bruxellois de 53 ans pratique le kung-fu depuis… 40 ans. Inutile de vous dire qu’en la matière, il en connaît un rayon. Voilà aussi de nombreuses années qu’il a créé son club pour transmettre son savoir.
« Le kung-fu que je pratique est le traditionnel, tel que les moines Shaolin l’exécutent et le pratiquent dans le monde entier », explique-t-il. « C’est un apprentissage très lent et construit. Il s’agit d’un long cheminement qui ne s’arrête jamais. On commence par acquérir les bases en travaillant la souplesse et la condition physique ainsi que l’équilibre. Ensuite seulement, on travaille sur soi-même. C’est le plus important et le plus difficile. »
« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux », dit la célèbre phrase de Socrate. De tout temps, la connaissance de soi-même a été d’une importance considérable. Mustapha Ayau acquiesce: « En effet, c’est tout à fait cela. Le kung-fu se traduit en français par habileté. Et moi par exemple, je le pratique au quotidien dans ma vie de tous les jours. Le kung-fu, ce n’est pas la violence, c’est la maîtrise de soi. Je suis kung-fu dans la tête même si, c’est clair, cela se traduit aussi dans l’activité sportive exigeante que j’aime. »
Cet art martial permet aussi de manier de nombreuses « armes ».
« Il y en a 26 au total », reprend-il. « Le nunchaku bien entendu, mais aussi les bâtons, la chaîne,… Plus on vieillit, plus on travaille le taï chi, c’est à dire l’énergie interne. Mais en toutes circonstances, cela demande une grande souplesse. »
Notez que le Kung-Fu Chang ouvre ses portes à Mounier le mercredi de 20h30 à 22h et le vendredi de 21h à 22h.
Renseignements: ayau@hotmail.fr