A 43 ans, Joe Da Silva Kalibiona a eu une vie bien chargée et s’il peut se targuer d’avoir énormément d’expérience dans son bagage, c’est notamment parce que son illustre cousin, Emile Mpenza, lui a permis de lui suivre partout où il a joué. Petit tour d’horizon et évocation de son rôle auprès des joueuses woluwéennes.
C’est lors du séjour de l’ancien attaquant des Diables rouges à Schalke 04 que la machine s’est enclenchée: « En 2001, j’étais en effet avec Emile dans la Ruhr et je le suivais dans son coaching spécifique », se souvient Joe. « Après quelques semaines, le club allemand m’a permis d’avoir une équipe au sein de l’académie, et je coachais donc les jeunes qui se partageaient entre le foot intensif et les cours. »
Il y eut ensuite un très court break lors du retour d’E-1000 au Standard avant de repartir pour quelques tours: « Nous sommes retournés à Hambourg, où j’ai aussi pu côtoyer Daniel Van Buyten et Almani Moreira. Là aussi, j’ai été intégré au centre de formation. Puis j’ai passé six mois à Leipzig pour l’obtention d’un diplôme. Nous sommes ensuite allés au Qatar, puis à Manchester City, à Plymouth et encore à Sion. A chaque fois, je suivais Emile et je m’investissais chez les jeunes. Je suis finalement revenu en Belgique en 2009. Et dès ce moment, j’ai recommencé à Ganshoren. »
Suivirent alors l’Etoile de Bruxelles, le FC Brussels, Walhain où il fut champion avec les U21 et Waterloo depuis quelques mois. En plus d’être, depuis la même époque, le coach du Femina White Star.
« Ca, c’est une super aventure même si les résultats ne sont pas au rendez-vous pour l’instant. Il s’agit de ma première expérience dans le foot féminin mais ça me plaît beaucoup. Personnellement, j’estime que c’est surtout sur le plan psychologique que se font ressentir les différences. Une fille est plus curieuse qu’un mec et est donc fort à l’écoute. J’ai vraiment le sentiment que mes joueuses sont très attentives et qu’elles boivent ce que je dis quand le discours est cohérent. A l’inverse, je pense que les filles considèrent plus le foot comme un hobby alors que les garçons sont prêts à faire plus de sacrifices. Le foot féminin est en pleine expansion, notamment au sein des jeunes issues de l’immigration. C’est un sport qui monte et je suis convaincu qu’il y a de très belles choses à réaliser à Woluwe-Saint-Lambert. Le président est très actif pour son club et il sait qu’il peut compter sur le soutien de la commune et notamment de l’Echevin des sports, Eric Bott. En ce qui me concerne, j’ai dans l’espoir de pouvoir continuer au Femina et d’y professionnaliser la structure tout en travaillant au plus bas de l’échelle pour sortir encore davantage de jeunes joueuses », conclut Joe Da Silva Kalibiona. « Il y a un vivier important au stade Fallon. »