Doté du matricule 73, le Fonds Sportif Woluwe Martin est l’un des clubs historiques de l’ABSSA puisqu’il existe depuis près de cinquante ans. Depuis le début de saison, il a fait son retour en D.1 mais se bat actuellement pour son maintien. André Henry sait que la lutte sera serrée jusqu’au bout mais il y croit dur comme fer. Portrait.
En football, on imagine souvent que quand une équipe tourne bien et joue la tête, c’est parce que ses attaquants empilent les buts. A l’inverse, quand une équipe lutte pour sa survie, c’est parce que sa défense est un gruyère. André Henry n’est pas aussi direct dans ses propos mais son idée va dans ce sens-là malgré tout: « L’année dernière, quand nous avons gagné notre ticket pour la D.1, nous le devions en grande partie à notre buteur, qui avait planté 42 goals en 19 matchs! », explique-t-il. « Il faisait flèche de tout bois et même quand nous étions menés au score, nous savions qu’il allait pouvoir faire la différence. Cette année, il a connu des blessures et marque moins aussi. Pour une équipe comme la nôtre, c’est un problème. Il y a un an, nous avions planté plus de 100 buts. Cette année, à l’échelon supérieur, nous en sommes loin. A ce niveau, il faut une très bonne défense pour tenir le coup… »
Le FSW Martin a pourtant réussi quelques bons résultats: « Nous avons en effet réussi un partage contre le Brussels British assez tôt dans la saison. Il faut savoir que cette équipe est invaincue depuis deux ans et un partage contre elle a un goût de victoire. A ce moment, nous nous sommes certainement dit que le maintien serait acquis facilement or nous avons ensuite connu cinq défaites de rang qui nous ont plongés dans les tréfonds du classement », se lamente André Henry. « Nous venons de gagner pour la première fois depuis très longtemps et cela nous rend un peu d’espoir. »
Reste que Manzah, qui luttait aussi pour son maintien, prend beaucoup de points, ce qui laisse planer de nombreux doutes: « Elle avait 0 point mais a affilié de nombreux juniors qui évoluent aussi dans des clubs de séries provinciales. C’est permis à l’ABSSA et voilà que Manzah n’arrête plus de gagner. Ce n’est pas dans notre philosophie de signer des joueurs en cours de saison. Nous ferons donc avec les moyens du bord, sachant malheureusement que nous avons quelques bons Roumains mais ils sont parfois empêchés par leur travail. »
Le Fonds Sportif Woluwe Martin existe depuis longtemps et « a connu quelques illustres joueurs », surenchérit-il. « Je pense par exemple à Michel Zimmerman, qui est le directeur du service des sports à la commune mais qui a aussi été un athlète d’exception puisqu’il a atteint une finale olympique. Ainsi que Jacques Borlée, que l’on ne présente plus. Pour en revenir au maintien, nous sommes conscients que ce sera difficile mais j’y crois. Deux équipes feront la bascule et quelque chose me dit que nous n’en ferons pas partie. »