Si les jeunes d’aujourd’hui se gavent de jeux vidéos dépassant les limites de l’entendement, il y a encore seulement vingt ans, c’est aux westerns et aux films de capes et d’épées que les enfants étaient nourris. Et qui dit épée, dit escrime. A Woluwe Saint-Lambert, le Cercle d’Escrime existe depuis six ans et tente de grandir dans une salle qui lui offre tout le confort nécessaire.
« Je dois dire que si nous avons eu l’occasion de nous lancer il y a quelques années, c’est à Eric Bott qu’on le doit », explique Jean-Jacques Vanhollebeke, qui dirige le club avec son frère jumeau, Georges. « Nous pouvons accueillir nos 85 membres, dont près de 70 ont moins de 14 ans, sur six pistes et c’est un luxe à Bruxelles. »
L’escrime demeure un sport assez peu médiatisé et méconnu.
« Il faut savoir que l’escrime se pratique avec trois armes différentes, à savoir le sabre, l’épée et le fleuret. Ce dernier a vu le jour en 1563 afin d’apprendre aux enfants à manier l’épée, mais il se terminait par une boule de cuir pour éviter les blessures. Chez nous, au Cercle d’Escrime de la Woluwe, nous travaillons selon une méthode italienne, qui vient d’une école appelée Di Ciolo qui permet d’avoir un aspect ludique dans la découverte de ce sport, notamment par le biais de jeux. C’est un sport très enrichissant pour les enfants car il demande une grande précision et une grande concentration. C’est parfait pour la psychomotricité. Parmi nos jeunes élèves, nous avons quelques promesses. Je pense par exemple à Iolo Uhezceki (9 ans) chez les garçons et Antonia Kourstsova (10) chez les filles. L’idéal, c’est de commencer l’escrime très jeune, mais je me rends compte que les enfants ont d’autres activités aussi. Ils viennent une fois par semaine parce qu’ils combinent cela avec du football, du basket ou autre. J’espère que dans les mois et les années qui viennent, nous aurons encore l’occasion d’enseigner à beaucoup d’enfants. C’est une richesse énorme pour moi qui suis passé maître d’armes en 1989 », conclut Jean-Jacques Vanhollebeke.