Trois questions à Vincent Mulpas
1.Monsieur Mulpas, vous avez repris la direction du club de billard depuis quelques mois. Est-ce facile ?
« Non, pas forcément. Le club existe depuis très longtemps et il fut une époque où il a été le plus grand club du Brabant. Hélas, ces dernières années, le centre du Kapelleveld a connu quelques problèmes qui ont incité de nombreux membres à nous quitter. Mon souhait est donc de faire revenir de nouveaux joueurs, qu’ils soient novices ou confirmés. Actuellement, nous sommes quatre membres affiliés à la fédération et une trentaine qui viennent pour le plaisir. Ce sont des fidèles ou des gens du quartier. »
2.Le billard en général n’a-t-il pas besoin d’un vent de fraîcheur et de rajeunir sa clientèle ?
« Si, bien entendu. C’est un problème que traîne le billard comme un boulet. Je rêve de permettre à des jeunes ou à des enfants de découvrir ce sport, peut-être par le biais d’activités parascolaires. La salle où nous jouons le permet et je suis persuadé que beaucoup de jeunes aimeraient ça. »
3.Ce désintérêt est d’autant plus dommageable que la Belgique est une terre de champions, n’est-ce pas ?
« Et comment ! Le niveau belge est très élevé dans diverses disciplines. Avec Frédéric Caudron, nous comptons un multiple champion du Monde. Il y a aussi Eddy Merckx, à ne pas confondre avec le cycliste. Et j’en passe. En guise de comparaison, en France, il y a des académies de billard et pourtant, à chaque finale du championnat de Belgique qui se déroule à Blankenberge, des cars entiers de Français font le déplacement. Ils reconnaissent tous que nos compatriotes sont bien au-dessus du niveau français voire même européen. C’est triste de voir ce sport mourir lentement et je voudrais dynamiser son image. »