Relégué au terme de la saison dernière, le Royal Linthout a un dessein clair pour la compétition qu’il domine actuellement : le titre. Raphaël Saïd, le jeune coach du club woluwéen (29 ans), n’a aucune autre ambition.
« J’entraîne deux équipes différentes au Linthout et j’ai envie de réussir la même chose avec les deux, à savoir qu’elles soient championnes dans quelques mois. Mon club doit retrouver la P.1 la saison prochaine parce qu’il y a sa place. L’équipe a été reléguée en fin de saison passée, assez lamentablement dirais-je, au vu des qualités des joueurs. Nous recollons actuellement les morceaux et cela se passe plutôt bien. J’y crois en tout cas. A côté de cela, je coache aussi les U21 et à l’aube du deuxième tour, nous sommes champions de notre série qui réunit de bonnes équipes de Bruxelles et du Brabant wallon. »
Raphaël Saïd a été joueur lui aussi même s’il a décidé, il y a quasiment dix ans déjà, de passer de l’autre côté de la barrière. Pour recruter des joueurs l’été dernier, il a fait jouer ses relations.
« Disons qu’il y a des postes-clés pour lesquels nous ne pouvions pas nous appuyer sur des jeunes issus de notre centre de formation », reprend-il. « Notamment en ce qui concerne les intérieurs, où il faut de la taille, du muscle et de l’expérience. Nous avons su convaincre des joueurs qui évoluaient plus haut précédemment, de nous rejoindre pour aider le club à reprendre son dû. Ils savaient aussi que le club était très familial et qu’il y règne une bonne ambiance. Cela aide au moment de prendre sa décision. »
A Woluwe-Saint-Lambert, le Linthout est hiérarchiquement le deuxième club de basket derrière l’UBW, qui évolue en Nationale 3. Mais il n’est pas question de grosse rivalité selon Raphaël Saïd.
« L’United Basket a franchi plusieurs paliers en l’espace de quelques années. Je me souviens encore quand le club s’appelait les Blue Devils… Aujourd’hui, c’est une grosse structure qui fait, selon moi, partie des meilleurs clubs formateurs de toute la Belgique en moins de 16 ans. Et avec des gars comme Nicolas Joostens et Yvan De Vreught, ils ont ce qu’il faut en matière de coaching. Personnellement, je suis content de voir une entité bruxelloise grandir aussi vite. J’espère qu’elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin et pour faire un parallèle entre nous, je trouve que les deux clubs sont complémentaires et que nous ne nous marchons pas sur les pieds », conclut-il.