Deux ans après le lancement du premier Foot Élite-Études bruxellois pour garçons à Woluwe-Saint-Lambert, ce sont les demoiselles qui vont désormais se voir offrir une possibilité identique dès le mois de septembre prochain. À la différence près que, pour celles-ci, il ne sera pas encore question d’un réel statut d’élite sportive. Du moins dans un premier temps.
Fruit d’une collaboration entre différentes entités, à savoir l’ACFF, l’aile francophone de la fédération belge, l’association Brussels Football, la commune de Woluwe-Saint-Lambert et l’Institut de La Providence, la nouvelle section sera implantée au sein de ce dernier qui abrite déjà des filières « Sports-Études » dédiées au hockey et au tennis.
« Le football féminin est en pleine expansion depuis quelques années et de plus en plus de jeunes filles sont attirées par cette discipline », explique l’échevin des Sports Éric Bott. « Dans la mesure où, au stade Fallon, nous accueillions déjà, et depuis plusieurs années, d’autres activités du même type, il était assez facile de nous organiser. De façon plus personnelle, je pense que c’est une excellente chose que les jeunes Bruxelloises puissent enfin s’inscrire dans une section secondaire conjuguant scolarité et football qui leur permette de pratiquer davantage ce sport. Et probablement qu’un club comme le FC Femina White Star Woluwe, qui est en plein boum, dont l’équipe-fanion évolue désormais dans la plus haute division du championnat national et est ancré dans notre commune depuis de très nombreuses saisons, en profitera aussi pour étoffer ses rangs. Je suis en tout cas extrêmement satisfait. »
Même son de cloche du côté de l’Institut de La Providence où Michel Flandrois, le directeur, est convaincu que cette offre inédite va faire mouche auprès des demoiselles : « Cette nouvelle option est le reflet de certaines valeurs que nous prônons et défendons dans notre établissement, à savoir, entre autres, l’égalité. Jusqu’à présent, les filles intéressées par le football n’avaient aucune possibilité de s’exercer en dehors des entraînements avec leur club. Difficile, dans ces conditions, d’envisager d’embrasser un parcours au haut niveau voire de rêver du professionnalisme. Nous allons ouvrir une porte et c’est très motivant pour tout le monde. »
La jeune Inès Zerrad, élève dans cet établissement scolaire et fan de ballon rond, abonde dans le même sens : « Moi, j’ai vraiment envie que quand les gens voient une fille jouer au football, ils soient ébahis et la trouvent aussi forte qu’un garçon. J’aspire aussi à ce que les matchs féminins se disputent dans des stades remplis et une super ambiance. Je ne suis en tout cas pas étonnée que ce soit l’Institut de La Providence qui se lance dans ce projet car c’est vraiment une chouette école, ouverte et inspirante. »
À l’ACFF, la satisfaction est à son comble puisque voilà plusieurs mois que Xavier Donnay, responsable technique, planchait sur ce projet avec l’espoir qu’il se concrétise un jour. C’est désormais chose faite : « Il y a un potentiel exceptionnel à Bruxelles et nous sommes convaincus que ce projet va répondre aux attentes de nombreuses jeunes filles qui rêvent de faire carrière. Le but est qu’elles puissent s’améliorer tant sur le plan technique, que physique et tactique, raison pour laquelle certaines séances se tiendront aussi à l’intérieur. Il existe déjà un foot-études du même type à Liège, qui connaît un joli succès. Un autre va se créer à Charleroi. Il était donc extrêmement important que Bruxelles soit concernée aussi et suive le mouvement. L’idée est évidemment que les noyaux des clubs s’étoffent et que le niveau de l’ensemble du football féminin, surtout francophone, soit tiré vers le haut. En outre, l’école est bien sûr un facteur déterminant pour le futur des jeunes et c’est pour cela que nous tenons tout particulièrement à ce que, en plus d’améliorer leurs facultés footballistiques, elles obtiennent un diplôme de qualité. »
C’est Cédric Belin, ancien coach des gardiens de l’Union Saint-Gilloise, entre autres, et professeur au sein de l’institut, qui chapeautera cette nouvelle section : « L’important, c’est que nous puissions faire progresser les filles dans tous les secteurs de jeu et qu’elles soient épanouies dans la discipline qu’elles pratiquent. »
« Les jeunes filles qui s’inscriront intègreront la classe de troisième humanité aux côtés des élèves qui fréquentent les sections de sport-études « Tennis » et « Hockey » pour plus de facilité horaire », conclut le directeur, Michel Flandrois.
Bref, une belle initiative est sur les rails !
Infos : 02 770 09 46 (2e degré) – 02 771 57 81 (3e degré) – info@providence1200.be – www.providence1200.be