Le début de saison du Léopold fut pour le moins compliqué puisque les hommes de Thierry Blindenbergh comptaient seulement dix points après neuf journées de championnat. Six matchs plus tard, les Woluwéens en comptent désormais vingt-deux. Comment expliquer une telle remontée dans le classement après un si mauvais début ? C’est ce que nous avons tenté de savoir avec le coach.
« Il fallait un petit peu que la mayonnaise prenne car il y a quand même eu pas mal de transferts », débute le coach du Stade Fallon. « Au niveau de la mentalité aussi, on se croyait peut-être un peu trop beau, trop fort en début de saison. On avait fait une préparation d’enfer durant laquelle on a fait d’excellents résultats. On a battu des grosses équipes en coupe de Belgique puis les trois premiers matchs de championnat ont changé la donne car ils n’ont pas tourné en notre faveur. Alors effectivement, on est tombé dans une spirale négative et notre équipe a douté un peu. Le mois de septembre fut très bon avec dix points sur douze. Mais après, on est retombé dans le trou avec des absents et des suspendus. La blessure de Benazzi a aussi quelque chose d’important là-dedans. Maintenant, on a trouvé la bonne cohésion dans le groupe avec une bonne mentalité. »
Le coach est arrivé l’an passé à la demande du président Jacques Maricq, au cours d’une saison où tout le monde voyait le Léopold redescendre en P.1. Il a repris une équipe qui était avant-dernière et lui a redonné vie. Elle a désormais nettement plus de couleurs et est plus crainte que les années précédentes. Comment a-t-il fait pour redorer le blason de l’équipe du stade Fallon ?
« Je suis un entraineur assez exigeant. À présent, je suis beaucoup plus derrière les joueurs, ça fait la différence. Il faut prendre conscience qu’ils ont des qualités. Mais il faut se remettre en question tout le temps, que ce soit le staff ou les joueurs. Il faut travailler, travailler et encore travailler. Certains pensaient que leur place de titulaire était acquise. Cependant, j’ai un noyau de vingt joueurs de champ et chacun peut revendiquer une place de titulaire dans cette équipe. »
On peut compter dans le vivier du club rouge et blanc sur d’anciens joueurs de divisions supérieures qui font beaucoup de bien à l’équipe. Malgré tout, le coach refuse de parler d’individualités: « Il y a toujours des joueurs qui sont importants au niveau de l’expérience ainsi que de la mentalité. Mais je parle toujours de groupe, de groupe entier. Chaque joueur peut apporter quelque chose et les jeunes ont aussi leur mot à dire. »
On peut donc désormais voir sur le terrain une équipe qui renoue avec la victoire et qui semble avoir appris de ses erreurs de début de saison. Par exemple, en gardant son sang-froid face au corps arbitral et en se repositionnant immédiatement. Pourvu que ça dure.