Depuis plus de 20 ans, le Dr Denis Mukwege, médecin chef à l’hôpital de Panzi, dans le Sud Kivu, prodigue gratuitement des soins aux femmes victimes de violences sexuelles. Elles sont plus de 40.000 à avoir été prises en charge durant ces deux décennies. Le gynécologue recoud et répare. Il parcourt aussi le monde pour témoigner de la souffrance de ces patientes et dénoncer les viols massifs, véritables armes de guerre. Son combat a déjà été récompensé par de nombreux prix, dont celui des Droits de l’Homme des Nations unies, en 2008, ainsi que le Prix international Roi Baudouin, en 2011. Ces derniers mois, le Dr Mukwege a encore reçu le « Prix Solidarité », décerné par l’hôpital Saint-Pierre et l’ONG Médecins du Monde, de même que le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit », attribué par la Conférence des présidents de groupe politique du Parlement européen.
Une nouvelle fois associés dans le cadre la Journée internationale de la Femme, Isabelle Molenberg, échevine de l’Égalité des Chances, et Éric Bott, échevin de la Jeunesse et de la Vie associative, ont choisi cette année, en collaboration avec la direction de la programmation artistique du centre culturel Wolubilis, de proposer, dans le contexte particulier de cette journée, une conférence consacrée à l’hôpital de Panzi, sorte d’appel à la solidarité pour vaincre enfin cette barbarie ignoble du viol qui sévit en République Démocratique du Congo depuis plusieurs décennies.
Sous le titre « Le viol avec extrême violence : arme de destruction massive », cette conférence sera présentée le mercredi 11 mars prochain, dans la grande salle de Wolubilis, par deux intervenants de haute qualité, Colette Braeckman et Guy-Bernard Cadière.
Journaliste, membre de la rédaction du quotidien « Le Soir » au sein de laquelle elle est chargée de couvrir l’actualité africaine et, plus particulièrement, de l’Afrique centrale, Colette Braeckman collabore également au Monde diplomatique. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels « Terreur africaine », « Les nouveaux prédateurs », « Vers la deuxième indépendance du Congo », « L’enjeu congolais : l’Afrique centrale après Mobutu » ou encore « L’Homme qui répare les femmes – Violences sexuelles au Congo. Le combat du docteur Mukwege ».
Guy-Bernard Cadière est, quant à lui, professeur de chirurgie à l’Université Libre de Bruxelles, chef du service de chirurgie digestive au Centre hospitalier universitaire Saint-Pierre et directeur fondateur de l’European School of Laparoscopic Surgery. Il a travaillé pour Médecins sans frontières de même que pour Médecins du Monde et se rend régulièrement à l’hôpital de Panzi où il vient en aide au Dr Mukwege dans la chirurgie réparatrice des mutilations sexuelles. Il a livré son témoignage dans un ouvrage écrit avec son collègue et ami congolais : « Panzi. Au Congo, deux médecins soignent des femmes violées et luttent à leurs côtés contre la barbarie ».
La conférence débutera à 20 heures. Le prix d’entrée est fixé à 9 € pour les habitants de Woluwe-Saint-Lambert et à 11 € pour les personnes qui ne résident pas dans la commune.
Tous les bénéfices de la cette soirée seront versés à l’hôpital de Panzi.
Renseignements et réservations : 02 761 60 30