Instaurée en 1910, à Copenhague, pour soutenir la propagande du vote des femmes, la Journée internationale de la Femme est aujourd’hui l’occasion de célébrer la mémoire de celles qui se sont battues pour leurs droits mais aussi de se rappeler que, même si le sort des femmes s’est considérablement amélioré, il est important d’avoir conscience que l’égalité est loin d’être acquise dans tous les domaines.
Dans le cadre de cette Journée internationale, Isabelle Molenberg, échevine de l’Égalité des Chances, et Éric Bott, échevin de la Jeunesse et de la Vie associative, ont souhaité proposer deux rendez-vous. Le premier de ceux-ci est fixé au jeudi 8 mars à 19h, dans la salle des conférences de l’hôtel communal (avenue P. Hymans 2), sous la forme d’une conférence en deux parties.
C’est Jamila Si M’Hammed qui présentera l’exposé initial. Médecin psychiatre, Présidente du Comité belge Ni Putes Ni Soumises et membre fondateur de l’Espace laïque maghrébin, celle-ci traitera le thème des « Inégalités entre hommes et femmes en démocratie ». S’appuyant sur des exemples concrets, elle illustrera le constat selon lequel si, dans notre société, les textes de lois relatifs à l’égalité entres hommes et femmes constituent une avancée considérable et incontestable pour ces dernières, des discriminations flagrantes persistent, souvent génératrices de violences envers elles.
Précédée par la projection d’un court-métrage d’une vingtaine de minutes sur les violences dont sont victimes les femmes, et plus particulièrement l’excision, la deuxième intervention, sur le thème « Les mutilations génitales faites aux femmes », sera proposée par Khady Koita. Auteur du livre « Mutilée » et active au sein de plusieurs associations parmi lesquelles La Palabre, Euronet-FMG (Réseau européen pour la prévention et l’éradication des pratiques traditionnelles et néfastes à la santé des femmes et des enfants) et l’ONG « No Peace Without Justice », cette oratrice apportera son témoignage sur l’excision et les mutilations sexuelles féminines, leurs origines sociales et culturelles, leurs conséquences sur la santé et les impacts juridiques en Europe et en Afrique. Elle détaillera les divers aspects d’une campagne mondiale visant à obtenir une résolution pour l’interdiction des mutilations génitales infligées aux femmes et abordera aussi le thème de la chirurgie réparatrice du clitoris. (l’accès à cette conférence est gratuit mais il est conseillé de réserver, avant le 5 mars, auprès des services de l’Échevin Éric Bott (02 734 14 31 – e.bott@woluwe1200.be).
Outre cette conférence du 8 mars, les deux échevins ont également choisi de consacrer, le samedi 10 mars, à partir de 20h, et toujours dans la salle des conférences de l’hôtel communal, une soirée à la projection du film « L’affaire Josey Aimes », avec notamment Charlize Theron, suivie d’un débat sur le thème de l’égalité entre les sexes.
Inspiré d’une histoire vraie et produit par une femme, le film retrace le parcours de Josey Aimes, une mère famille récemment divorcée qui regagne sa bourgade natale du Minnesota avec ses deux enfants. Soucieuse de son indépendance financière, elle décide d’aller travailler à la mine qui emploie son père mais elle ne tarde pas à faire l’expérience du harcèlement constant dont font l’objet les rares femmes évoluant dans ce milieu. Farouchement décidée à se battre pour faire cesser les discriminations envers les femmes sur son lieu de travail, Josey Aimes décide de traîner son employeur en justice, quitte à se mettre tout le monde à dos, y compris les autres femmes de la mine.
Coordonné par le planning familial de Woluwe-Saint-Lambert, le débat qui suivra sera animé par Claire Oger, psychologue au Centre de Consultations Familiales et Sexologiques (CCFS) dont les missions sont l’accueil, la prévention et l’accompagnement en matière de vie affective et sexuelle. La soirée se clôturera par un verre de l’amitié (l’entrée est gratuite mais sur réservation à effectuer, avant le 5 mars, au 02 761 28 37 ou à l’adresse i.molenberg@woluwe1200.be).